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Le Playbutton ou chercher à réinventer le contenant
Marc-André Laporte comment One Comment

L‘industrie de la musique va moyen. L’industrie du disque va mal. Le musicien en soi s’en sort plutôt bien. Logiquement, si le créateur va bien, le contenu devrait suivre. Travaillons donc le contenant. Modifions le contenant. Rendons-le attirant, différent, nouveau, mais pas nécessairement utile.

 

Chez Playbutton, c’est l’angle qu’on a adopté.

 

Ce n’est pas que je sois totalement en désaccord avec le produit proposé par l’entreprise de New York; un macaron contenant un album que l’on peut attacher à sa chemise, exposant nos goûts musicaux à qui veut bien nous croiser. Je cherche cependant en quoi il pourrait m’être utile dans la routine urbaine. Impossible de modifier son contenu ou d’augmenter sa capacité. À l’ère de l’explosion de toutes les possibilités avec les lecteurs numériques, le Playbutton est la cassette Nintendo.

 

À bien y penser, le Playbutton, pour moi, c’est un accessoire mode. Coûtant environ 20 $ l’unité, nous sommes loin de l’outil promotionnel qui permettait de porter fièrement le logo de son groupe fétiche en trouant son chandail préféré.

 

Les maisons de disques quant à elles semblent y voir un avantage. Belle et Sebastian, Florence and The Machine, The XX et une soixantaine d’albums sont disponibles en ce format. Quoiqu’elles doivent en fabriquer 12 unités pour un album, voyons ceci comme un laboratoire de consommation.

 

J’ai lu cette semaine l’excellent article The Medium Is The Message écrit par Joe Muggs et disponible sur le site de Redbullmusicacademy.com. Oui, la musique passe par le médium, mais pour combien d’entre nous le médium est-il important? Quand je vois ces jeunes écouter une chanson sur les haut-parleurs intégrés de leur téléphone cellulaire, je me dis que pour le commun des mortels, ni le médium ni la qualité ne sont importants. On doit frapper où alors?

 

Ceux qui achètent le Playbutton, ce sont ceux qui achètent déjà l’album en vinyle, en cassette ou dans une bouteille de jus d’orange si vous en faites une édition limitée. Pour une entreprise, se concentrer sur les consommateurs qui achètent encore est la meilleure idée du monde.

 

Tendance, mais inutile.

Dommage?

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