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Donner son oeuvre ou travailler gratuitement?
Marc-André Laporte comment One Comment

Donner son oeuvre travailler gratuitement donnetamusiqueComme chaque matin, j’ai reçu mercredi un texte de Seth Godin dans ma boîte de courriels. Should you work for free? a comme objectif de nous ouvrir les yeux sur ce qu’est le travail et la gratuité.

Travailler

Travailler est un devoir professionnel où l’on offre rigueur et main d’oeuvre (physique et mental), où vous arrivez à l’heure demandée et créer de la valeur pour l’entreprise qui vous compense de façon monétaire.

Tel que mentionné, faire le souper pour vos amis un samedi soir n’est pas un travail. Par contre si vous êtes un chef cuisinier responsable d’un restaurant ce même samedi soir, vous travaillez. La ligne est mince. L’exemple qui revient le plus souvent est celui du Huffington Post où les auteurs ne sont pas payés afin d’augmenter le nombre de visites du site Web et ainsi augmenter les revenus.

Votre oeuvre

Le texte qui se retrouve sur le HP est l’oeuvre de quelqu’un. Quelconque création est l’oeuvre de quelqu’un quelque part. Votre musique, votre livre, votre segment à la radio, votre 15 minutes sur scène, le souper que vous avez cuisiné avec passion samedi dernier…

L’argument principalement lorsqu’une entreprise (ou une personne) est à la recherche de « dons » est la visibilité que ce deal offre aux créateurs. À un certain moment de votre carrière, la vitrine offerte lors d’un festival vaudra bien plus qu’un chèque. Je me demande combien Anik Jean a été payée pour ouvrir le spectacle des Rolling Stones au Centre Bell.

J’écris sur ce site gratuitement depuis quatre ans. Ce n’est pas un travail. Si on me demande d’aller présenter ce projet au Berklee College of Music, les chances sont bonnes que je le fasse gratuitement. Si on me demande d’aller présenter ce projet au Festival western de St-Tite, les chances sont minces. La présentation risque d’être la même, mais ma perception en fera un travail ou non.

Si votre objectif est de construire une audience, alors la gratuité est payante. Nous lisons entre les lignes que pour Godin, cette étape n’est pas considérée comme du travail. À partir du moment où vous êtes une plus-value ou que vous atteignez le niveau de connaissance souhaité, arrêtez. Ne laissez plus les promoteurs faire de l’argent avec votre nom sans toucher la part du gâteau.

J’espère que cette phrase vous hante tout autant qu’elle me hante:

Here’s the heart of it: if you’re busy doing free work because it’s a good way to hide from the difficult job of getting paid for your work, stop.

Une question très difficile se doit d’être posée avant de franchir la deuxième étape:

Quelle est la valeur de vos oeuvres?

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  1. Et comme la promotion de cette musique ne trouve pas preneur…ailleurs, alors nous faisons ce qu’il est possible de faire en utilisant Internet.
    Mais, qui accepterait de venir créer avec nous une lutherie au Congo pour que les jeunes puisse pratiquer la musique ?
    Le bois, ce n’est pas ce qui manque….peut-être l’Erable…