À chaque fois, vous nous (me) mettez dans une situation délicate qui se termine pour ma part en période de dissonance cognitive.
Il y a pas si longtemps, c’était pour moi tout à fait naturel d’attendre la venue d’un artiste à Montréal et acheter son album après le spectacle. L’album était moins cher qu’en magasin, on sauvait les taxes et le band faisait un peu plus d’argent. On en sortait tous gagnant.
Résultat: plus d’argent dans tes poches et plus d’argent dans ma poche. Win win.
Depuis quelques années, les choses ont changées. Je croise constamment l’inverse. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, je suis allez voir The XX. Le prix indiqué à la table de marchandise était de 20$ pour le vinyle. Quelques jours plus tôt j’étais aller faire un razzia à ma boutique de 33 tours et j’avais vu l’album à 13,99$.
D’où le problème.
Avant c’était un no-brainer. Maintenant j’ai un choix à faire.
J’encourage l’artiste ou bien j’encourage le Mom & Pop Shop qui tant bien que mal s’occupe de mes commandes spéciales d’éditions limitées depuis des années? Sachant très bien que les deux vivent de « leur art », concrètement, c’est aussi 5$ de plus ou de moins dans ma poche.
Mon choix s’est arrêté sur le magasin de vinyle sur Mont-Royal. Car c’est MON magasin de vinyle. Ce n’est pas uniquement une question de dollars, mais c’est plutôt car avec eux, j’ai une vraie relation. Mais bon, rendu là pour moi, ce n’est plus une question d’argent. Par contre pour la majorité des consommateurs, l’artiste finira perdant à force d’augmenter son prix.
Quand l’artiste doit, pour vendre son album en spectacle, l’acheter 10$ et plus à son label ou distributeur, il n’a pas beaucoup de choix, s’il veut faire qqs sous…
Salut,
C’est le soucis pour énormément d’artistes distribués par de grosse structures : ils doivent racheter leurs albums, payer des taxes, la douane, rendre des compte, et au distributeur, et à tout ces petits parasites qui se grèffent au projet artistique. Je sais que à Montréal, certains promoteurs de salles prennent jusqu’a 50% de la merch. Les tourneur aussi prennent leur côtes. Au final, tu te retrouve avec un produit de luxe où tout le monde avant l’artiste se beurre la coenne.
Si le groupe se laisse faire, c’est qu’il se fou pas mal de ces fans, que ça lui convient. Au final, toujours les mêmes qui se font avoir.
Vive les artistes qui savent sortir de ce système que je ne qualifirais pas.
Enfin, je suis peut être à coté de la plaque hein…