Ce qui est bien avec les voleurs de musique c’est qu’ils ne voleraient pas une pomme laissée à elle-même dans un kiosque de légumes en pleine nuit.

Mes amis, votre défi de vendre est sérieux et vous le savez.

L’équation d’une économie industrielle est simple: vente + vente + vente = profit profit profit.

Je suis au courant aussi mes amis créatifs que si vous êtes dans le domaine que vous avez choisi, votre objectif n’est pas profit profit profit sinon vous feriez du porte-à-porte pour vendre du savon. C’est beaucoup plus rentable à la fin du mois que de barbouiller, composer ou écrire. Il n’est pas impossible par contre de pouvoir toucher une fraction du profit profit profit.

Réflexion:

Le savon est pour plusieurs (je l’espère) un besoin primaire.
Votre musique, votre livre ou votre pièce de théâtre sont des besoins secondaires.

Mes amis, votre défi de vendre est sérieux et vous le savez.

Dans toute la rationalité, si ce n’était qu’une question de besoins, vous n’auriez aucune chance.
La bonne nouvelle est que l’être humain est irrationnel et les besoins se battent avec les désirs.
Tous les jours, on achète les gogosses qu’on désire au point de couper dans le besoin.
Combien de mélomanes ont acheté pour 200$ samedi dernier lors du Record Store Day pour ensuite finir la journée avec un Kraft Dinner directement du chaudron plutôt que repas digne du weekend?
Les mélomanes ne sont pas rationnels.

Et ce désir il est directement lié aux émotions.
Le désir de se sentir cool, séduisant, heureux, accepté.
Le désir d’un statut.
Le désir de retourner en arrière.

Mes amis, votre défi de vendre est sérieux et vous le savez.

Le profit, il se montrera le nez le moment où vous aurez créé des connexions.
Personnellement, mon trigger émotionnel est aux deux extrêmes.
J’achète ce qui m’a fait rire et ce qui m’a fait pleurer.
Je l’achète pour revivre et confirmer mes émotions.
C’est ma façon d’éviter ces désagréables épisodes de dissonance cognitive.

Ce n’est pas un besoin primaire, ni même secondaire.
C’est un trigger émotionnel.

Tel que mentionné dans cette nouvelle étude dirigée par l’Université McGill, la réaction du cerveau face à la musique se rapproche grandement à celle confrontée au sexe et au chocolat.
C’est une chance que vous avez, de créer du grandiose qui parle directement aux émotions.
Vos projets créatifs le sont à l’état brut et ils attendent une connexion.