Qui n’aime pas le Japon? Pour moi le Japon c’est le respect, la propreté et tout ce qu’on retrouve dans Lost in Translation. Ils sont avant-gardistes et en même temps très conservateurs. L’industrie de la musique indépendante est aussi très bipolaire au Japon. C’est comme ça qu’on l’aime!
Voici quelques faits qui inspireront peut-être votre prochaine stratégie musicale.
– Il est illégal au Japon de vendre un CD pour moins de 25$ (vous pouvez tout de même vous procurer des albums à moindre coût via Amazon)
– Posséder un CD est donc un luxe au Japon. La location est donc un service populaire. Les mélomanes louent des albums pour ensuite les copier et les retourner.
– Le CD détient encore 80% du marché de la musique tandis que 80% des téléchargements de musique numérique se font sur mobiles et 20% via les ordinateurs.
– Le groupe AKB48 est composé de 89 membres et a vendu pour plus de 226$ million d’album. Ce groupe à lui seul détient un grand pourcentage des revenus de l’industrie musicale japonaise.
– L’industrie de la musique sur demande est minuscule. Spotify y ont ouvert des bureaux en 2011 et encore aujourd’hui, ils sont incapables de lancer la plateforme.
– La commandite et le placement de produit sont roi au Japon. C’est un honneur pour les créateurs de pouvoir travailler avec des produits reconnus et d’apparaître dans les publicités.
– La publicité de la musique se fait avec la musique. Il n’est pas rare de croiser un camion aux couleurs d’un groupe vous balançant la musique de l’album en pleines oreilles.
– Au Japon, les disques vinyles sont encore aujourd’hui pressés avec du vinyle contrairement aux presses américaines et européennes qui utilisent majoritairement du plastique. La différence sonore est flagrante.
– 75% des revenus de vente d’albums proviennent d’artistes internationaux. La mélodie est prioritaire aux textes et à la langue.
– Il existe énormément d’écoles où vous pouvez prendre des cours pour devenir un meilleur musicien indépendant.
– Les boutiques de linges et les coiffeurs commanditent les musiciens afin de rendre les spectacles encore plus flamboyants.
– Chaque année, il y a une période où les maisons de disques acceptent les démos d’artistes indépendants. Vous devrez obligatoirement envoyer une photo car si votre image est modifiable, ils vous engageront peut-être.
– Les maisons de disques indépendantes sont aussi les distributeurs, ce qui permet aux artistes de toucher un plus gros pourcentage des ventes (de 35% à 50%).
– À moins d’être un DJ extrêmement populaire, vous n’avez aucune chance de jouer dans un bar ou un club. Les artistes indépendants jouent dans ce qu’on appelle les rai-bu house (live house). Ce sont des salles indépendantes privées. Oh, et vous ne serez pas payé. Les spectacles, c’est de la promo!
Références:
http://japanmusicmarketing.com http://www.hypebot.com http://wired.jp
« 75% des revenus de vente d’albums proviennent d’artistes internationaux. La mélodie est prioritaire aux textes et à la langue. »
Je suis très très étonnée dans les classements annuels, quasiment aucun albums étrangers n’apparaît ‘__’
(le marché japonais est réputé pour être très « auto-centré »)
http://www.tokyohive.com/article/2012/12/oricon-reveals-their-yearly-album-ranking-for-2012
http://www.tokyohive.com/article/2013/12/oricon-2013-yearly-charts-albums
Il me semble qu’il ne reste plus d’usine de pressage pour les vinyles au Japon.