Lors d’une soirée-rencontre organisée par l’Institut des Métiers de la Musique au mois de mai, nous avons discuté de l’importance de la maison de disque à l’ère du 2.0.
Comme plusieurs, je suis un disciple du DIY mais j’ai vite compris que j’avais des limites.
Oui, avec l’internet c’est aujourd’hui plus facile.
On a accès à plein de trucs et on a fait sauter les barrières démographiques.
N’oubliez pas ce truc. Les maisons de disque engagent des gens qualifiés en marketing, en stratégies promotionnelles, en branding, ils ont des connexions avec les médias, connaissent le bon PR, ils ont des designers graphiques, des distributeurs, des avocats, ils connaissent le côté sombre de la finance et de l’administration.
Si en plus d’être musiciens, les membres de votre groupe sont qualifiés dans chacun des champs d’expertise énumérés plus haut, Bravo.
Si vous êtes comme moi et connaissez vos limites, vous devrez vous tourner vers un label ou bien vers les tout récents netlabel.
Un netlabel c’est comme un label mais sans aspect physique. Pas de fabrication de CD, de poster, bref pas de promo tangible. Ils vont plutôt s’occuper de distribuer vos projets partout sur le web, de faire des suivis, de vous envoyer des rapports de ventes et de vous demander un pourcentage. On offre aussi un service de marketing et de branding.
Bien sûr je n’ai pas pu tester les netlabels comme The Orchard et IODA mais je trouve qu’un service comme TuneCore peut faire amplement la job pour une distribution numérique et ne vous demandera qu’une avant-midi de travail. Pour ce qui est du marketing et branding, je suis curieux de savoir comment le netlabel peut vous connaître à ce point.
Sinon….
Est-ce que c’est possible une Coop de musiciens qui aurait comme mandat de former un site web, de regrouper, brander et distribuer ses projets?
Sans parler d’un netlabel.
Si ça marche pour un immeuble à logement, ça peut marcher pour une mise en marché de musique?
Idée au stade embryonnaire…
Quitter son label pour un netlabel c’est une bonne idée?
C’est un bel embryon ça, lâche le surtout pas.
Plusieurs musiciens mis ensemble peuvent partager leurs expertises, leurs réseau de contact et leurs connaissances pour le profit des membres de la coop. On pourrait discuter de ce sujet un de ces 4. Je suis membre de la coopérative de travail Touski. C’est, si je ne me trompe pas, la seule coopérative de travail autogéré à Montréal, et ça fonctionne depuis bientôt 6 ans.
J’ai déjà eu des réflexions sur l’idée d’une coop/association de musiciens indépendants, chercher des idées pour générer et répartir des profits équitablement. Bref, je pourrais t’aider à alimenter une réflexion.
Aussi, l’économie coopérative est selon moi une bonne alternative à l’économie de marché qui est en déroute, pour pas dire en perditude…l’avenir réside en partie dans l’association, la coopération. À noter que la musique est à l’avant-garde avec son nouveau modèle économique…
bref, j’vais aller me coucher.
salut
JP
Je viens de découvrir ton blog, il a l’air très intéressant, tu as trouvé une place dans mes favoris 🙂
Magnifique, c’est le genre d’initiatives que l’on évoque très rarement. Je me suis souvent posé la question suivante: dans un marché contrôlé par une minorités de grands éditeurs bien « pluggés » dans les médias traditionnels, pourquoi les artistes n’ont-ils pas pris le chemin de l’internet?
J’ai découvert tout dernièrement http://bandcamp.com/ , une plateforme de publication en-ligne pour les groupes de musique. Je crois qu’avec le Web 2.0 qui commence lentement à toucher autre chose que les geeks, une commercialisation où l’auteur n’aurait pas besoin d’être exproprié de ses droits par les éditeurs est possible.
Une chose est sure, le modèle de l’industrie culturelle actuelle doit être repensé et les artistes doivent en sortir gagnant.