Tel que pointé par Stereogum, 2012 fut l’année où l’écart entre musiciens riches et musiciens pauvres s’est davantage prononcé. En même temps, c’est l’année où la classe moyenne est fréquentée par de plus en plus de musiciens indépendants. Mais bon, je suis persuadé que si vous faites de la musique, c’est parce que vous avez quelque chose à dire et non pour vous acheter un yacht.

Quelques points pour 2013

Le streaming – Si tout va comme prévu, Apple devrait lancer son service de musique en continu cette année. On se rappelle que l’annonce avait été retirée à la dernière minute du keynote de septembre pour cause d’entente non finalisée avec une maison de disques. Même si l’entreprise a perdu quelques disciples au cours des derniers mois, ce service ira sans aucun doute chercher plusieurs millions d’abonnements. Surtout qu’ici au Canada, on attend encore Spotify.

High-fi – Alors que les jeunes écoutent leurs chansons tirées d’une vidéo Youtube via les hauts parleurs de leurs téléphones cellulaires en marchant dans le métro, les puristes du son hi-res ont de plus en plus d’options afin de satisfaire leurs oreilles sensibles. Des sites comme HD Tracks, le format Mastered for iTunes et éventuellement Pono, le projet du chanteur canadien Neil Young, se place tranquillement pour satisfaire un marché qui n’a jamais arrêté de consommer les vinyles. Serez-vous en mesure de combler vos fans aux oreilles fines cette année?

Les formats d’albums – Avec les ventes de tablettes qui augmentent à une vitesse phénoménale, les interactions entre l’émetteur et le récepteur deviennent de plus en plus faciles à personnaliser. Le contenu exclusif offert par les médias a fait ses preuves. De Bjork à Beck, quelques artistes s’y sont lancés eux aussi afin de faire participer leurs fans. Tandis que l’album traditionnel semble avoir de moins en moins sa raison d’exister, l’album concept ou l’album interactif devrait voir le jour plus d’une fois en 2013. La bonne nouvelle avec le numérique, c’est que vous pouvez sortir du nouveau tous les mois si le coeur vous en dit!

La culture DIY – Maintenant que EMI a été mangée par Universal, vos chances d’être signé sur une des trois grandes maisons de disque sont presque nulles. 2013 sera une année où les histoires à succès DIY à la Macklemore se multiplieront. Je m’attends à beaucoup de campagnes de crowdfounding cette année. Pas besoin d’être Amanda Palmer pour atteindre son objectif Kickstarter. Lotte Kestner l’a fait tout en étant modeste. Tout ça au final, c’est plus que de la musique. C’est de la participation!

Segmentation – La consommation universelle n’existe plus. L’audiophile a beaucoup d’options. Votre objectif cette année sera de trouver votre segment de marché et de frapper à cet endroit. L’écart est énorme entre les consommateurs de musique et les utilisateurs de musique. Est-ce que votre fan cible désire encore un album en format CD? Est-il prêt à payer plus cher pour vous voir en spectacle après avoir téléchargé illégalement votre album? Qui est-il? Viser la masse sera une erreur. Même Sony ne le fait plus.

Le style – 2012 fût l’année du retour des boys bands et du folk. Ces styles déteindront beaucoup sur la nouvelle année. Si votre son est une rencontre entre One Direction et Mumford and Sons, ça pourrait bien être votre année. Si ce n’est pas le cas, continuez droit devant.