Il y a deux dimensions à votre musique. Celle sur album et celle sur scène. Malheureusement, certains artistes comme The XX, que j’ai vu sur scène à trois reprises, ne font que reproduire l’album devant des centaines de personnes nous privant alors d’anecdotes et tout simplement de souvenirs.
D’un autre côté, il y a ceux qui font d’un spectacle un moment unique et spécial. Seulement eux seront en mesure de vendre des billets deux ou trois fois à la même personne. Même si j’adore The XX, je n’ai aucun intérêt à assister à un autre spectacle. J’ai tout de même laissé trois chances. Je suis une personne très généreuse.
De ces artistes, il y a aussi ceux qui en donnent trop. Lorsque novembre arrive, j’assiste aux showcases de M pour Montréal où plusieurs délégués internationaux viennent faire du magasinage de musiciens. C’est alors une chance unique de faire partie de la programmation d’un festival à l’autre bout du monde. J’ai vu des prestations désastreuses dans l’optique de plaire et de « tout donner ».
Tout donner face à des inconnus.
En écoutant Live at Massey Hall de Neil Young, Seth Godin avait retiré deux conclusions: même devant de futurs classiques, l’auditoire manque d’enthousiaste devant une chanson inconnue. Deuxièmement, lorsqu’une moins bonne chanson est performée, le fait de jouer fort, de chanter fort et de vous rouler au sol ne donne aucun impact positif. C’est une question de contenu et non de contenant.
Connaissez-vous votre juste milieu sur scène?
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