Je suis certain que vous avez entendu parler du dernier clip de Lady Gaga pour sa pièce Telephone sans pour autant avoir regardé l’intégral de 9 minutes 32 secondes. À une histoire à la Tarantino s’ajoute 3 apparitions de téléphones Virgin Mobile (déjà commanditaire de la tournée Monster Ball), 2 appareils photo Polaroid, 2 du site internet de rencontre Plenty of Fish et une seule de Coke Diète qui dure 30 secondes. (Source: La Presse)

Le placement de produit et la commandite, ce ne sont pas des techniques qui datent de 2005. L’entreprise qui y place son produit débourse une importante somme d’argent sachant qu’il sera vu par plusieurs personnes et mise surtout sur le duo produit-artiste. De son côté, l’artiste investit le reçu montant dans sa carrière.

On est tous d’accord, Lady Gaga n’a pas besoin de commandite.

Pour nos musiciens québécois, est-ce possible?

Je mets ma mémoire au défi depuis ce matin et je ne me rappelle pas d’avoir croisé ce type de partenariat au Québec récemment. De plus petite envergure, bien sure.

Est-ce que ce serait possible d’imaginer ce type de stratégie ou notre petit village québécois se sentirait trahi par des musiciens « sold out »?

Une cannette de Guru dans un clip de Malajube?
La Patère Rose qu’on a pu entendre lors d’une pub d’une compagnie de télécommunications pourrait-elle se faire renvoyer la balle pour financer son prochain clip?
Et bien entendu, un téléphone de Vidéotron dans un clip d’un musicien signé sur Production J et distribué par Québécor, ça ne compte pas.

Encore là, l’entreprise doit être assez « riche » pour soutenir le projet.
Pas sûr qu’une boutique de la rue St-Denis qui investit 500$ sur un artiste indépendant sera la solution ultime.

Le site Guardian.co.uk écrivait récemment qu’un musicien avait encore aujourd’hui absolument besoin d’une maison de disque pour le financer, à moins qu’il dispose d’un million de dollars pour lancer sa carrière.

Intéressant.

Ici, on baisse le montant à combien?

La chasse au financement est-elle lancée pour de bon?

Question.